Stage dirigé par Sensei TOKITSU – 10° DAN

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Sensei Tokitsu 10° DAN WKMO est de retour chez nous les 21 et 22 mars 2020. Il y aura également un cours proposé le vendredi soir pour ceux et celles qui se seront inscrits le week-end, il leur sera offert. Pour les participants uniquement du vendredi une contribution exceptionnelle de 15€ sera demandée pour les élèves inscrits aux cours habituels.

Places limitées en vue de permettre aux participants de bénéficier au maximum de l’expertise de Me. Tokitsu.

Inscriptions sur invitation / renseignements sur demande à Vincent Leduc : vincent.leduc@jiseido.be

Forfait pour 12h de cours (7 €/h. adultes & 4€/h.) : adultes 85€ & adolescents 50€ à régler sur le compte communiqué après acceptation de l’inscription. P.A.F. fractionnée unique : Vendredi : 20€ – Samedi 50 € & Dimanche 50 €. Aucun payement sur place.

Virement effectif pour le 13 mars au plus tard.

Présence obligatoire pour tout candidat à un grade Dan en Jisei Karate Goshindô.

Horaires : Vendredi de 19h. à 20h30 – Samedi de 10h. à 12h30 & de 14 à 17h – Dimanche de 10h. à 12h30 & de 14 à 16h30

Lieu : Institut de la Providence à 5020 Champion (Belgique), rue Notre-Dame des Champs en face du n°20, Entrée piétonne « E » par la grille blanche entrouverte, prendre l’escalier à droite, 1ère porte à droite, 1er étage. Parking aisé à proximité.

Thème : kata Naifanchi (ou Tekki) – compréhension de ses origines et concrétisations, applications modernes.

Selon la tradition du karaté le plus ancien d’Okinawa, on dit que on dit que : Les techniques essentielles du karaté sont toutes contenues dans le kata Naïfanchi.

Parcourez l’article ci-dessous de Sensei Tokitsu à cet égard et bienvenue à tout chercheur de styles Shôtôkan, Shito-Ryu, Wado-Ryu, Goju-Ryu et autres, ainsi qu’aux autres disciplines martiales.

La majorité des karatékas contemporains connaissent le kata nommé Tekki (ou Naifanchi). On s’exerce à ce kata en position stable en se déplaçant simplement d’un pas et demi sur la droite et de la même façon sur la gauche tout en maintenant les hanches en face. Il n’y a que peu de déplacements et de mouvements techniques. Ce qui fait dire à certain : « C’est un kata pour cultiver et développer la stabilité. »

En observant ce kata, ceux qui ne le connaissent pas, pourraient dire qu’on bouge comme un pantin.

En effet, si aujourd’hui les karatékas s’entraînent à ce kata, c’est pour passer l’examen de ceinture marron dans la plupart des cas. Il y a bien d’autres katas plus dynamiques, plus intéressants et plus spectaculaires dont l’exercice donne l’impression de s’entraîner pour progresser. Il arrive aussi qu’un karatéka âgé ou fatigué choisisse ce kata pour la démonstration parce que son exécution est la moins fatigante.

Cependant, selon la tradition du karaté du courant Shurité, le plus ancien d’Okinawa, on dit que : Les techniques essentielles du karaté sont toutes contenues dans le kata Naïfanchi (Tekki).

Notons que la caractéristique du karaté du courant Shuri était connue pour sa vitesse technique et ses déplacements comme celle des eaux d’un torrent.

En comparaison des interprétations données ci-dessus, ne trouvez-vous pas qu’il existe un décalage important? Y-a-t-il une si grande différence entre le mode de pratique contemporain de ce kata et celui de la tradition du karaté classique d’Okinawa ? Pourquoi dit-on que ce kata si peu mobile, si simple et carré comporte tout l’essentiel du karaté qui est particulièrement mobile et rapide ?

En nous exerçant à ce kata de la manière officielle durant des décennies, pourrons-nous trouver l’essentiel du karaté ? Pourquoi existe-t-il un décalage si important entre ce que dit la tradition et la réalité technique que vivent les karatékas contemporains ? Il y a certainement une raison : laquelle?

Chôki Motobu (1870-1941), Maître de karaté d’Okinawa, a laissé des traces importantes dans l’histoire du karaté moderne. Il y a de nombreuses anecdotes qui attestent ses capacités et ses qualités de combattant. Il est avéré qu’il a été expert du kata Naifanchi (Tekki).

Les qualités et les capacités du karaté de C. Motobu étaient bien réputées pour sa force, pour la vitesse des attaques et celle de déplacements variés conformes aux caractéristiques du karaté de Shuri qu’exprime la tradition d’Okinawa.

Pourquoi y-a-t-il une aussi grande différence?

Posons un coup d’oeil rapide sur la particularité de cet adepte.

Le nom de C.Motobu fut connu au Japon à partir du combat public qu’il a fait à Kyoto en 1921 contre un boxeur professionnel européen qu’il a mis K.O au premier round. C. Motobu était alors âgé de 51 ans. Notons qu’à cette époque, la durée de vie moyenne des japonais était de 50 ans. On disait couramment: « La vie s’arrête à 50 ans ». L’homme de 50 ans était considéré comme un vieillard. En effet, dans le récit de ce combat, C. Motobu est qualifié de « vieux campagnard ».

Une dizaine d’années plus tard, C.Motobu a dit à propos de ce combat: « Lors du combat contre un boxeur à Kyoto, je l’ai battu en le frappant au visage en sautant, car il était grand. Il est efficace de frapper en sautant contre un adversaire de grande taille. »

Il a dit aussi :  «  Dans le combat, je ne prends pas de position particulière… Ma position est la même en en kata qu’en combat. Je fléchis légèrement les genoux comme je le fais dans le kata Naifanchi et je bouge librement… »

La position de kata naifanchi pour C. Motobu n’était donc pas celle d’un pantin, mais celle qui lui permettait de bouger librement. D’après les documents que nous pouvons lire aujourd’hui, il l’utilisait aussi pour l’attaque et la défense, techniques basées sur le kata Naifanshi.

Son itinéraire de vie est parsemé de combats.

Voici l’un des témoignages:

« Le Maître Motobu avait plus de 60 ans lorsque je l’ai vu combattre un champion du Japon de la boxe anglaise en poids coq ».

Lors de leur rencontre, le boxeur posait diverses questions auxquelles le Maître répondait. A un certain moment, le Maître a dit:  « Pour comprendre la réalité, il faut faire réellement le combat. Attaquez-moi librement de toute votre force en cherchant à me mettre K.O. je ne vous ferai pas de mal »

Le boxeur était hésitant au début, mais il commença à accélérer ses mouvements… En prenant sa garde, le Maître bougea avec légèreté en s’accordant au rythme du boxeur… Le boxeur finit par lancer toutes sortes d’attaques. Et, chaque fois, le Maître avançait tout près du boxeur comme s’il glissait dans l’espace et portait son coup de poing entre les sourcils du boxeur sans appuyer… La même scène se produisit à plusieurs reprises… Le boxeur finit par le saluer poliment et dit: « Je ne peux rien faire contre vous. Je suis totalement dominé. » Motobu a vécu d’autres expériences similaires et quelques boxeurs sot devenus son élève…

Où est la différence entre le kata de Motobu et celui que vous connaissez? Ce sera le thème du stage à Namur.

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