Echo du stage du 11 mai 2014 par Carlos Vaquera

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      Tout le monde sait que la famille du karaté traditionnel se différencie par une école, un ego (trop souvent bien présent) et l’illusion de Carlos 3détenir la vérité absolue : celle que son style est naturellement meilleur que celui du voisin.

     Pourtant dans cette grande famille, un style particulier que l’on nomme le Jiseidô me semble moins fermé que les autres. Il s’agit d’un karaté plus moderne qui prend en compte la richesse de la différence, le bien être, l’énergie intérieure dans une forme extérieure, la notion du vide mais surtout l’acceptation qu’il n’existe pas une seule vérité.

    A la différence du professeur qui veut faire de ses élèves une copie conforme (et que beaucoup déforment) d’eux même, le maître ne désire qu’une chose, c’est de développer la personnalité de chacun de ses élèves. Il est là pour les guider à trouver leur propre karaté. A voir Vincent Leduc et les autres gradés travailler, j’observe que chacun s’est façonné son Jiseidô original. Et cette différence fait toute la richesse de ce karaté moderne!

     Dès le début du stage, Vincent a modifié le traditionnel salut où le maître se trouve en face de ses élèves. Chacun formant un cercle (oserais-je dire « sacré ») qui accepte l’autre sans échelle de valeur et le considérant comme l’égal de chacun (souvenez-vous du Roi Arthur qui le premier a compris l’importance de la table ronde !).

     Après le salut traditionnel (un moment opportun pour se « nettoyer », se « vider » et se préparer à « recevoir » la guidance du maître), Vincent nous a proposé un échauffement tout à l’écoute du corps pour nous  permettre d’amplifier nos 5 sens (et pourquoi pas développer un 6ème ?!).

     Les exercices en solo et en duo nous ont ensuite permis de mieux appréhender le travail de l’étude du kata Jion.

     Comme Vincent l’a clairement expliqué, l’étude des katas est plus complexe qu’il n’y paraît. Aujourd’hui le kata de compétition a dénaturé le kata originel. L’esthétisme l’emportant sur l’efficacité, et surtout faisant oublier à bon nombre de pratiquants les trésors que chaque « forme » renferme.

    Je ne vais pas vous faire un compte-rendu de ce stage. Je vais juste vous donner quelques pistes afin de nourrir en vous l’envie de participer au prochain.

     Voici quelques éléments de réflexion qui sont nés de cette expérience :

       Tout ce qui est visible est prévisible.

       Diriger l’attention de l’autre afin de créer de fausses pistes.

       Manipuler les perceptions de l’autre afin de briser la distance.

       Créer le vide afin de sentir, de s’adapter sans conscience.

       La non pensée est la meilleure des armes d’attaque.

       La non pensée ne permet pas de montrer votre attaque.

       Aller au delà des apparences.

       Tout ce qui est externe vient d’abord de l’interne.

       L’importance de l’axe vertébral et de la continuité de l’action.

       Le sage (entendre « le plus âgé ») peut dominer le moins sage (entendre « le plus jeune »).

       L’oubli de l’ego.

       L’intention et l’importance de la visualisation.

       Le savoir faire permet le savoir-être.

       Oublier le paraître pour devenir l’être.

     Qu’il est bon de recevoir les connaissances d’un maître avec autant de talent et de générosité.

             Bonheur !

          Carlos Vaquera – www.carlosvaquera.com

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